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À l’heure du plein emploi, il est facile de changer de poste, et d’entreprise, dès que les choses deviennent un peu compliquées. Doit-on pour autant le faire? Comment savoir si c’est le bon moment? Faites le point.

Est-il temps de quitter votre emploi?

Si vous avez du mal à sortir du lit le matin pour aller travailler ou que vous avez hâte que la journée finisse, c’est peut-être un signe qu’il faut quitter votre emploi. Mais avant de partir, assurez-vous de le faire pour les bonnes raisons. Sonia Riverin, associée et directrice de recrutement chez St-Amour, nous partage son expertise.

Partir pour les bonnes raisons

« Les gens qui sont parfaitement épanouis dans leur travail n’en changent pas facilement », dit celle qui a rencontré des milliers de candidats dans sa carrière et qui est une chasseuse de têtes aguerrie. En effet, quand l’ambiance est bonne, que les défis sont stimulants et que la paie est équitable, il y a peu d’incitatifs à changer, selon elle.

Par ailleurs, les employeurs recherchent des personnes capables de s’engager à long terme. Vous avez certainement les meilleures raisons du monde de changer, mais pensez à l’effet que vos explications auront sur un employeur potentiel. Voici quelques raisons que Sonia et ses collègues de St-Amour entendent souvent en entrevue et qui peuvent expliquer que vous recherchiez un nouvel emploi :

  • Vous voulez une promotion, mais aucun poste d’un niveau supérieur n’est actuellement ouvert ou à portée de main dans votre entreprise. On vous a proposé d’aller à Toronto, mais vous ne souhaitez pas déménager pour des raisons familiales ou personnelles.
  • Votre entreprise est en pleine décroissance. C’est un motif tout à fait valable pour souhaiter trouver un nouvel emploi. Vous risquez d’ailleurs de perdre de la valeur sur le marché si vous restez dans votre poste actuel.
  • Vous faites la même chose depuis 12 ans. Même si vous adorez votre travail, vous vous dites que vous devriez changer. Et vous avez raison! Vous gagneriez à vous frotter à un autre environnement et à élargir votre palette de compétences.
  • Vous n’avez pas obtenu les nouvelles conditions qu’on vous avait promises ou votre plan de bonification a été revu à la baisse. Sachez tout de même que ce type de raisons pourrait être interprété comme un manque de rendement. Affûtez votre argumentation avant une entrevue. 
  • Vous évoluez dans un environnement toxique. Si votre niveau d’anxiété est soudain plus élevé ou que votre santé est à risque, il est salutaire, voire indispensable de regarder ailleurs. Pensez néanmoins à ne pas critiquer ouvertement votre employeur en entrevue. Restez factuel. 

 

Bien d’autres raisons pourraient vous pousser à partir, mais, quels que soient ces éléments, l’essentiel est de faire le point avant de prendre une décision.

Faire un bilan

« Il ne faut surtout pas hésiter à faire un bilan. Qu’est-ce qui vous plaît? Qu’est-ce qui vous déplaît, et pourquoi? »


Pour les plus jeunes, démissionner peut résulter de l’envie de vivre le moment présent. Certains ont envie de voyager, d’autres de travailler sur un projet particulièrement original ou qui donne du sens à leur vie. Pour d’autres, la situation familiale peut exiger une plus grande flexibilité d’horaires ou une plus grande sécurité financière, ce qui peut les amener à regarder ailleurs.

Pensez à intégrer vos désirs ou vos contraintes dans une vision professionnelle plus large.

« Les gens se focalisent souvent sur le court terme. Il est important de mettre les choses en perspective et de considérer le déroulement de sa carrière sur le long terme. »

 

 Si vous vous sentez à l’étroit dans votre poste, parlez-en avec votre gestionnaire ou les ressources humaines.

« La communication devrait être le premier moyen de trouver une solution. »

 

Se documenter sur l’entreprise

De même, ne vous jetez pas tête baissée dans un nouveau poste sans avoir pris des renseignements sur votre futur employeur.

« Avant de quitter un poste, il faut faire ses devoirs, en apprendre le plus possible sur l’entreprise, sa culture et ses conditions de travail. »


En effet, dans un contexte de pénurie de main d’œuvre, les employeurs font parfois de la surenchère et il est important de se poser les bonnes questions, non seulement au sujet du poste et de l’environnement que l’on quitte, mais aussi au sujet de ce que nous offre la nouvelle organisation.

Récemment, la gestionnaire a revu un candidat qui avait quitté un poste dans une grande entreprise pour une start-up et la promesse de projets innovateurs. Bien que plusieurs personnes l’aient mis en garde, il est allé de l’avant. Un an plus tard, il se retrouve à nouveau sur le marché du travail, la culture d’entreprise ne lui ayant pas convenu. Cette leçon apprise à la dure aurait pu être évitée.

Pour vous donner le temps d’examiner toute la richesse de votre poste actuel et pour entrer dans les standards de l’employabilité, l’idéal est de rester entre 3 et 5 ans dans le même poste.

« Si vous avez tenu 5 postes équivalents en 7 ans, l’employeur qui recrute va se poser des questions. Mais si vous avez pris des responsabilités de plus en plus importantes et monté 3 échelons en 7 ans, c’est un très bon signe de votre potentiel. »


Réfléchissez donc à deux fois avant de changer d’emploi et n’hésitez pas à envisager des solutions au sein de votre environnement professionnel. Les employeurs ont à cœur de retenir leurs bons éléments.

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